L’enquête a été conduite du 22 au 24 novembre 2015. Elle s’est appuyée sur un échantillon empirique raisonné composé de 1500 personnes en âge de voter et s’est basée sur la méthode des itinéraires (voir annexe 1). La répartition du fichier électoral du dernier recensement électoral de la CENI a été utilisée afin de construire des quotas centrés sur les données disponibles et utilisables (Genre et quartier). 1459 questionnaires exploitables ont été administrés sur l’ensemble des communes urbaines de Guinée.

Globalement, la politique est perçue par les Guinéens comme importante, et ce, dans toutes les communes urbaines, mais ils portent par ailleurs un regard critique sur la façon dont fonctionne le système démocratique. La démocratie est perçue comme une forme de gouvernance qui doit en priorité respecter les droits et libertés des citoyens. Dans cette dynamique, selon les enquêtés, les partis politiques devraient contribuer au renforcement de l’unité nationale plutôt qu’à l’exacerbation des tensions ethniques.

Il ressort de cette étude que le militantisme est important au sein des grands partis, mais les militants souhaitent être davantage consultés quant aux grandes décisions prises au sein de leur formation politique, ce qui favoriserait sans doute une plus grande participation aux différentes réunions.

Les médias sont perçus comme des acteurs qui participent de manière importante à la confusion politique. Dans le même temps, les enquêtés reconnaissent le rôle qu’ils peuvent jouer en démocratie. Ils sont nombreux à avoir un média de référence, à suivre les émissions qui traitent de politique et à en débattre. Les campagnes de sensibilisation organisées dans le cadre de la dernière élection présidentielle paraissent avoir eu un effet important sur la perception des enquêtés. Ils sont en effet nombreux à répondre avoir voté par devoir civique et pour peser en faveur de leur candidat. Les

Institutions politiques, pour la plupart récemment mises en place, sont aujourd’hui connues d’une majorité des Guinéens. Par contre, les députés uninominaux et les maires ne sont pas bien connus.