Le troisième mandat d’octobre 2020, a été émaillé de convulsions sociales et politiques engendrées par des manifestations tenues par le FNDC, une coalition de partis politiques et d’organisations de la société civile ainsi que des citoyens engagés. Ce qui dénote une part de l’importance de la limitation des mandats pour les acteurs sociopolitiques. D’autre part, d’une manière plus générale, les Guinéens sont également favorables à une limitation des mandats comme l’attestent les résultats du sondage de l’Association Guinéenne de Sciences Politiques réalisé en avril 2022, révélant que sur le nombre et la durée du mandat présidentiel, 82,32% des Guinéens militent pour un mandat présidentiel de cinq ans renouvelable une seule fois. Outre cette tendance pour un quinquennat, c’est aussi une expression du rejet de toute forme de perpétuation des dirigeants au pouvoir à l’effet que seuls 8, 66% de Guinéens sont pour une délimitation du mandat présidentiel.

Depuis le 5 septembre 2021, une transition est ouverte en Guinée sous la direction du CNRD. Au nombre des activités prévues au chronogramme de la transition, l’écriture d’une nouvelle constitution. Cette activité conformément à l’article 57 de la Charte de la Transition, est dédiée au Conseil National de la Transition qui a pour missions entre autres « d’élaborer et soumettre pour adoption, par référendum le projet de constitution ».

L’objectif de ce programme a consisté à sensibiliser et à former les jeunes et les femmes aux vertus de la limitation des mandats. D’une manière spécifique, ces audiences publiques ont servi de cadres pour recueillir les avis des jeunes sur la question ainsi que sur d’autres sujets en lien avec la transition. In fine, le programme permettra la prise en compte de la limitation des mandats dans la nouvelle constitution ainsi que la prise en compte de la question par les citoyens lors du prochain referendum.