À travers le communiqué
N°012/CNRD/2022 diffusé le 13 Mai 2022, le Comité National du Redressement pour
le Développement (CNRD) a interdit, jusqu’à nouvel ordre, toute manifestation
politique sur l’ensemble du territoire guinéen en ces termes : « Toute
manifestation sur la voie publique, de nature à compromettre la quiétude
sociale et l’exécution correcte des activités contenues dans le chronogramme,
sont interdites pour l’instant jusqu’aux périodes de campagne électorales ».
Cette décision a suscité
aussitôt un rejet d’une bonne partie de la classe politique et des acteurs de
la société comme le Front Nationale pour la Défense de la Constitution et le
Forum de la Société Civile qui estiment que les nouvelles autorités du pays
s’attaquent aux libertés individuelles et collectives en faisant fi de
l’article 10 de la Constitution qui consacre le droit de manifester.
Ce communiqué s’inscrit
dans un contexte de détermination de la durée de la transition s’établissant à
trente-neuf mois selon la proposition du CNRD. Entre temps, le Conseil National
de la Transition (CNT) a délibéré pour finalement acter une durée de trente-six
mois, soit trois ans. Les prises de position antagonistes entre la junte et les
leaders politiques constituent un invariant de cette transition tant les
derniers continuent à se plaindre d’une forme de marginalisation dans la
conduite des affaires du pays depuis le 05 septembre 2021.
Quid de l’opinion du peuple ? Que pensent les Guinéens de la tenue des manifestations politiques ? C’est à cette interrogation que l’Association Guinéenne de Sciences Politiques (AGSP) compte s’attacher à travers la mise en place d’un sondage auprès d’une frange représentative de l’opinion publique afin de comprendre la perception des Guinéens.
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